Mise
à jour le
mercredi 24 février 2010 13:21
PÊLE-MÊLE
D'ELEVAGE |
|
LE NETTOYAGE DES OEUFS |
SYNTHESE D'UNE ENQUÊTE REALISEE PAR Ch. CHAUVRIS (63)
FAUT-IL LAVER LES ŒUFS ?
J’ai obtenu sur différents forums et
près d’éleveurs
ou gens indépendants 32 réponses susceptibles
d’être
classées en trois groupes, quelques autres
n’avaient pas d’avis
marqué et par conséquent je ne les retiens pas
ici. Je vais
quasiment « copier coller » deux ou trois
réponses car elles m’apparaissent
très précises et techniques. Je ne citerai aucune
source car
elles viennent d’horizons variés mais suivant le
lieu,
certains pourront se reconnaître. Le seul but de cette
enquête
est d’apporter le plus d’informations sur un sujet
qui
suscite chez plusieurs quelques interrogations. Je n’en suis
que le rapporteur.
1° - PAS TROP: 8 avis soit 25%
Observations : s’ils sont sales les essuyer en les humectant mais ne pas mettre à incuber – vaut mieux laver et entretenir les pondoirs – préférable de nettoyer avec un essuie-tout
2° - CONTRE: 8 avis soit 25%
Observations
: « dans un élevage que je connais ils frottent
légèrement à
la paille de fer » Je ne fais que les essuyer avec un
essuie-tout
– la coquille devient poreuse et cela laisse entrer les
microbes – on m’a toujours dit qu’il ne
fallait
pas laver les œufs – les œufs qui ont
été salis
je les fais à la coque comme cela l’eau bouillante
tue les
microbes – cela retire la pellicule externe.
« je ne suis pas partisan du lavage des œufs, sauf
juste
avant de les casser pour les mettre dans la bouffe. En effet les
œufs sont entourés d’une membrane
invisible qui fait
obstacle à l’entrée des vermines qui
risquent de
contaminer les poussins. Que x ou y, spécialiste de la
couvaison
artificielle le fasse, c’est un choix que l’on
fasse
des produits et des machines à laver les œufs,
normal cela
rapporte du pognon et ensuite devant les centres de concentration
que sont les élevages de volailles pour la reproduction
d’œufs
fécondés et le gigantisme des couvoirs
industriels il est
certain que les germes doivent y être plus
nombreux…que les
€ dans le coffre de
l’Etat…….Ayez des
reproducteurs sains et vaccinés, des poulaillers qui ne
soient
pas de souilles à cochons et des pondoirs en nombre
suffisant et
bien garnis de copeaux ou de paille et.. roulez »
3° - POUR: 16 avis soit 50%
Observations
: « à ma première couvée,
seul l’œuf lavé a éclos
; depuis je lave tout le temps » je les lave et je les brosse
et
je vérifie qu’il n’y ait pas la moindre
fêlure –
je les lave même avant de les consommer – il se
vend des
laveuses censées faciliter l’embryonnage.
– « dans le
principe je ne suis pas un fana du lavage mais il m’est
arrivé de retirer le plus gros de l’œuf.
En fait je ne
trempe l’œuf dans l’eau qu’en
fin d’incubation
pour voir si le poussin est vivant, attention eau à
39° et pas
longtemps, s’il coule, il est mort, si il flotte il est
vivant, s’il bouge miracle, il est vivant et je le remets
dans l’incubateur. Mes œufs sont tous propres avant
leur mise en incubation ils sont brossés pour enlever les
souillures ou lavés dans une eau tiède si le
brossage ne suffit
pas je procède rapidement. –
Action d’un éleveur confirmé reprise
d’un
scientifique : Chaque œuf est nettoyé et
désinfecté. Si
le nid est propre, il n’y a pas ou peu de dépots
étrangers
à la surface de la coquille. Sinon un grattage superficiel
ou un
lavage à l’eau chaude s’impose La
désinfection suit
aussitôt, la meilleure méthode consiste
à immerger l’œuf
quelques secondes dans une solution bactéricide,
commercialisée
généralement par les fabricants
d’incubateurs. La solution
désinfectante doit être à
température plus chaude que l’œuf
(40 à 60°) de façon à
éviter l’entrée de liquide dans
l’œuf, et au contraire à favoriser
l’expulsion de
micro organismes à travers les pores de la coquille Lors de
l’immersion,
il conviendra de toujours garder le gros pôle vers le haut
pour
éviter que l’air de la poche d’air qui
se dilate, ne
décolle les membranes coquillières. Une fois
désinfecté, l’œuf
est posé sur une grille (désinfectée)
pour sèchage avant mise
en incubation. Il est possible de stériliser les
œufs par
fumigation au formaldéhyde, mais celle-ci doit
s’effectuer
à basse température (20°) et ne
détruit que les germes
situés en surface de la coquille. De plus elles est
fortement
déconseillée entre le 2° et 4°
jour d’incubation ou
juste avant l’éclosion lorsque le poussin a
percé la poche
d’air.
Avis scientifique : OUI, il faut laver les œufs
destinés à
la consommation, celé évite d’attraper
une salmonellose !
Ne pas hésiter à frotter avec un scotch brite les
souillures de
fientes qui adhèrent fortement. (cela peut arriver dans
n’importe
quel pondoir même propre). Pour les œufs
destinés à la
reproduction, la première des choses est d’avoir
une
prophylaxie sanitaire drastique et de changer la paille des
pondoirs souvent. Ceci n’empêche pas les virus de
s’agglutiner
; Le virus de newcastle est spécialisé pour cela,
lorsque la
poule fait son œuf, elle dépose un substrat
coloré ou non
sur la coquille, le virus se colle sur ce substrat avant
qu’il
ne sèche, ce qui lui permettra d’infecter le
poussin quand
il percera la coquille. On peut baigner les œufs que
l’on
veut mettre à couver dans une cuvette avec de
l’eau à 10%
de formol.(une demi heure). Mais attention, le formol n’est
efficace qu’à partir de 20°c,
l’eau, doit de ce fait,
être tiède, sans plus, pour éviter les
contraintes mécaniques
chaud/froid. On évite de frotter les œufs, sauf
obligation,
pour conserver la pellicule de substrat, utile lors de
l’incubation.
Alors, mettre un récipient avec du formol dans
l’incubateur
– ERREUR FONDAMENTALE il ne faut pas confondre vapeur et
liquide. Un liquide ne passera pas la coquille qui est un filtre
moléculaire, mais une vapeur passera (loi fondamentale sur
la
migration des vapeurs et de leur passage à
l’état de
liquide. – bref l’œuf ne laisse passer
que de l’oxygène
ou des vapeurs du côté rond parce que
l’eau contenue dans
l’albumen s’évapore du
côté pointu, c’est le
phénomène « pump-down » Rien
d’autre ne peut franchir la
barrière de la coquille, même pas un virus. La
preuve, si vous
mettez un œuf sur votre buffet à
température ambiante,
chaque jour il va perdre du poids, au bout de six mois, il ne
pèsera plus de le poids de la coquille +/- 7g – un
Œuf
ne pourrit jamais, il reste propre intérieurement durant des
siècles mais s’il y a une fissure
MICROSCOPIQUE...les
poules arrivent à voir le moindre défaut, la
moindre fissure
sur un œuf, si c’est le cas, elles le cassent
sachant
que cela ne donnera rien et comme dans la nature rien ne doit se
perdre…elles le mangent.
Sexage, sex ratio, déterminisme du sexe et hennies.
Sur
la
page « Pêle mêle d’
élevage » du forum, il s’ y
trouve joint un article sur le déterminisme du sexe et la
façon
de l’ influencer en modifiant les paramètres de
température lors de l’ incubation.. Il y a lieu de
prendre
cet article avec toutes les réserves de rigueur. Si ceci est
possible chez certains amphibiens et certaines tortues, il
n’ en est pas de même chez les oiseaux
.
En effet, comme chez les mammifères, le sexe est
déterminé
chez les oiseaux par les hétérosomes (
chromosomes sexuels ) La
grande différence, c’ est que, chez les
mammifères ( dont
l’ homme ), le mâle est XY et la femelle est XX
alors que
chez les oiseaux, c’ est le contraire, le mâle est
ZZ et la
femelle ZW. D’ où, la possibilité de
faire des croisements
de couleurs autosexables à condition que le gène
pour cette
couleur soit sur le chromosome Z
A la fécondation, les jeux sont faits et irrémédiablement !!!!! Rien ne peut plus changer. Si, en manipulant la température lors de l’ incubation, on arrivait ( ce qui reste à prouver ) à modifier le sexe apparent de certains individus, il en résulterait des « transexuels » de génotype d’ un sexe et phénotypiquement de l’ autre sexe . Ces individus seraient à coup sûr stériles ; il est donc déconseillé aux apprentis sorciers de tenter l’ expérience.
Par contre, avant la conception, il est possible d’ influencer par différentes méthodes la fécondation préférentielle de l’ ovule par des spermatozoïdes devant donner tel sexe plutôt que l’ autre et d’ avoir donc plus d’ individus de tel sexe . Les facteurs sur lesquels il est possible de jouer sont le nombre de poules par coq, mettre jeune coq avec vieilles poules et vice versa ainsi que la nourriture ( taux de sodium, calcium, potassium).
Je réfute l’ argument invoqué à l’ appui de la méthode « température de la couveuse » comme quoi c’ est publié sur l’ Internet. Rien ne m’ interdit, en effet, de créer tout un site où je prétendrais que la terre est plate . Quelle valeur pourraient avoir ces articles malgré qu’ ils soient publiés sur le Web
Je
profite enfin de
l’ occasion pour tordre le coup à une autre
assertion
fréquemment rencontrée et qui prétend
que les Hennies ( coq
poules) auraient un déficit d’ hormones
masculines. J’
ai déjà vu jouer des combattants belges hennies
et ai pu
assister une fois à un combat de 2 Kikiliyas l’ un
contre
l’ autre qu’ on aurait pu confondre avec des poules
et
je peux vous assurer que ces samourais n’ avaient rien de
travestis efféminés. D’ ailleurs, chez
le Kikiliya (variété
noire d’ aseel kulong de Sri Lanka ), tous les coqs sans
exception sont des hennies comme chez la Sebright mais plus
encore que chez cette dernière, avec un camail et des
lancettes
tout à fait semblables à ceux d’ une
poule.
Ce qui semble exister chez le hennie, c’ est l’
absence
ou le blocage de gènes exprimant certains attributs sexuels
secondaires, mais on peut être viril et être
imberbe ...
Avicolement vôtre,
François JACQUES le 11 Mars 2004
William qui est maître de stages en aviculture professionnelle nous donne ces quelques précisions bien utiles autant que précieuses sur la question de la génétique du sexage à l'aile des poussins d'un jour. Nous tenons à le remercier pour son excellente explication.
Sexage à l'aile:
Premièrement,
le sexage à l'aile est
lié à un gène dominant de
la vitesse d'emplumement. C'est un gène lié au
sexe. Comme tous les gènes liés
au sexe, pour qu'il soit fiable pour un sexage, le croisement doit
être
raisonné et précis.
En
aucun cas cette méthode ne doit et ne peut être
utilisée pour
n'importe quel poussin !!!
Pour que cette
méthode fonctionne, il faut que d'une part la poule
"mère" soit à emplumement lent (K/-) et que le
coq "père"
soit à emplumement rapide (k/k). Ceci implique de travailler
ces souches en
lignées pures sur ce gène et de ne pratiquer le
croisement que dans le but
d'obtenir des poussins autosexables à l'aile. Autant dire
qu'un tel croisement
est naturellement rarissime dans les basses cours d'amateurs...
On obtient
alors des coqs K/k à emplumement lent aux deux
rangées de
rémiges primaires de même longueur ou à
la rangée de rémiges primaires de
couvertures plus longues que celles de la rangée
inférieure ; et des femelles
k/- à emplumement rapide donc à la
rangée de rémiges primaires de couvertures
plus courtes que celles de la rangée inférieure.
Ce croisement
n'est possible qu'une seule fois. Les poussins issus de ce
type de croisement n'étant plus purs
génétiquement il est donc impossible de
les réutiliser pour la reproduction.
Cette
méthode de sexage ne s'applique qu'aux poules, les faisans
ne
présentant pas dans leur génome ce
gène particulier. La poule reste l'UNIQUE
espèce aviaire pouvant faire l'objet de ce type de sexage.
Cette
méthode de sexage est dite "européenne" en
opposition a
la méthode de sexage "asiatique" qui consiste à
sexer les poussins
par étude du cloaque ! (Ce sont
généralement des Japonais
qui le pratiquent et non pas des chinois...)
En ce qui
concerne un hypothétique sexage par la
température
d'incubation, les études pratiquées dans ce sens
n'ont pas été franchement
fructueuses. Si un changement du sexe-ratio des poussins a bien
été observé,
(il semble que la variation de température favorise le
développement
embryonnaire d'un certain sexe et empêche le
développement de l'autre sexe) il
ne s'agit que d'un infime pourcentage sur une grosse
quantité de poussins ! Une
fois encore, c'est difficilement utilisable à votre
échelle !
Amicalement
William
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